Du Vat Phou à Don Khon... ou l'extrême Sud-Ouest du Laos
Le dernier week-end de septembre, Violaine, Yacine et moi nous sommes rendus à Paksé en bus de nuit puis, plus au sud encore, à Champasak pour visiter le Vat Phou, temple pré-ankorien et véritable fierté nationale.
Or, à notre arrivée, le site est quasiment désert. Noyé dans la verdure et l’humidité, nous découvrons les vestiges de cette civilisation perdue...
La fontaine sacrée
Maintenant un bouddha trône dans le saint des saints, du Vat Phou, l'édifice le plus important, donc en hauteur. Avant les statues de la trinité indoue composée de Vishnou, Brama et de Krishna en occupait l'espace. Les religions changent mais les temples restent.
Pour aller au Vat Phou, il faut traverser le turbulent Mékong en pirogue à moteur.
Retour sur l’autre berge du Mékong afin de rejoindre le port de Nakasang. La nuit tombe vite et nous devons passer une nuit sur place.
Petite pluie passagère....
Le lendemain matin, nous embarquons pour Don Khon, l’île tranquille. En effet, depuis que l’électricité a été installée sur les plus grandes îles du Mékong, la quiétude est perturbée par les sonos et les télévisions. Sur Don Det apparemment. Sur Don Khon, nous n’avons pas dérangé ! Les touristes se faisaient rares et l’inondation menaçait.
Des buffles d'eau sur un îlot
Les dauphins d’eau douce nous ont fait l’immense plaisir de pointer le bout de leur nez plat. Mais trop honteux de ne pas ressembler à leur cousin Flipper, nous ne les apercevons que lorsqu'ils chassent un poisson (qui ne sait plus quoi faire pour leur échapper alors il bondit hors de l'eau) ou quand ils viennent respirer à la surface du fleuve. Leur couleur blanc gris est saisissante dans les eaux brunâtres du Mékong et leur nageoire dorsale beaucoup moins développée que les dauphins marins. Animal protégé, il n'en resterait qu'un centaine dans le Mékong.
De retour sur Don Khon, les hommes du village mettent une pirogue à l'eau. C'est l'événement.
Nous avons aussi croisé de petites machines à vapeur rouillées datant du temps des "Falang-çai" (français) car une ligne de chemin de fer traversait Don Khon pour rejoindre Don Det durant la première moitié du XXe siècle. Le pont reliant les 2 îles est toujours praticable.
Sur Don Khon, les tumultueuses chutes de Li Phi...
Il faut quitter l'île et descendre encore un peu la Route 13 pour tomber sur les chutes de Pak Leng. Ki Ki veut prendre le pont de singe ?
Plus de photos sur l'album "Chamapasak"